De tout et de rien

Voici quelques notes personnelles en réaction à l'actualité et à certains événements de ma propre vie.

vendredi, février 08, 2019

Où en est la France en cet an 2019?

où en est la France en cette année 2019?

Il y a déjà plus de deux mois que s'est constitué en France, un mouvement dit des gilets jaunes. Au départ, de façon très appropriée, vu son titre, il se présentait comme le refus des augmentations des carburants utilisés par nos voitures.
Mais, bien vite, l'ambition de ce mouvement s'est manifestée, sous la forme d'une exigence à caractère politique. Ce que les gilets jaunes ont unanimement réclamé, c'est plus de justice sociale et fiscale, le droit pour tous de de bénéficier d'un pouvoir d'achat permettant à chacun de vivre dignement, de joindre les deux bouts, de ne pas se trouver sans ressources avant la fin du mois.

Qui sont ces gilets jaunes?


Dans les rangs des gilets jaunes, on trouve des chômeurs, certains fonctionnaires ou assimilés, des commerçants de quartier, des petites ou moyennes entreprises, des ouvriers, des techniciens, beaucoup de retraités.
Ce mouvement présente, en conséquence, un caractère hétéroclite. Certaines requêtes peuvent, de ce fait, être présentées par certains mais pas par d'autres. Tous, par contre, comme signalé plus haut, exigent une augmentation de leur pouvoir d'achat. Unanimement, ils n'acceptent pas que l'actuel pouvoir, sous la gouvernance d'Emannuel Macron, fasse la part belle aux grandes sociétés capitalistes et à leurs actionnaires dont les profits augmentent d'année en année de façon éhontée. Pour eux, le Président de la République est, avant tout, le président des grands possédants.

Que dire des premières mesures prises par le pouvoir pour désamorcer le mouvement des gilets jaunes?

Le pouvoir a accordé une augmentation de 100 Euros par mois à ceux dont les revenus étaient les plus bas. Pour autant, les bénéficiaires de cette mesure ont, non sans raison, estimé qu'il s'agissait d'une aumône nullement capable de leur permettre de boucler leur fin de mois en toute sérénité.
Dans un second temps, le pouvoir a décidé d'organiser un grand débat national dont il a lui même fixé les thèmes, assurant toutefois que rien ne serait tabou, que même les thèmes non retenus pourraient être examinés.
Mais, dans le même temps, le pouvoir a souligné qu'il n'était pas question de remettre en question ce qui avait déjà été accompli, ajoutant, de plus, que le cap initial serait maintenu.
Ces déclarations quelque peu contradictoires montrent bien que le pouvoir n'entend pas donner une réponse très positive à l'exigence essentielle et unanime des gilets jaunes pour plus de justice sociale et fiscale.
Par contre, il se peut que certaines dispositions puissent être remises en cause et être modifiées.
Je pense, par exemple à l'abaissement de la vitesse à 80 kilomètres sur nos routes, à de nouveaux pouvoirs qui pourraient être confiés aux mairies pour permettre aux habitants de petites bourgades d'accomplir des formalités qui, à ce jour, les obligent à se déplacer dans des villes plus ou moins éloignées.
Bref, ce grand débat est une mise en scène habile, très théâtrale mais il y a fort à parier, au bout du compte, que le Président de la République reste le président des riches  
    

Que faire pour que les droits du travail soient mieux reconnus, pour que cesse le mal vivre de beaucoup de travailleurs?

Tout d'abord, il importe que les forces de gauche, à l'occasion des futures élections, notamment des législatives, ne se présentent pas en ordre dispersé, mais se rassemblent pour former une liste commune. C'est là une obligation dont il ne faut pas mésestimer la difficulté.
De plus, il appartiendra à cette gauche rassemblée de battre soit le rassemblement national soit la république en marche au premier tour des législatives.

Or, le rassemblement national connait, pour l'heure, un indéniable essor. La raison en est qu'il accorde beaucoup d'importance au problème des migrants. Selon ce parti, ils sont beaucoup trop nombreux. Les Français, à l'en croire, ont le sentiment d'être dépossédés de leur identité. Ce type de raisonnement rencontre un écho dans la population. Pour contrecarrer cet essor, il appartient à une gauche rassemblée de tenir un tout autre discours sur ce problème des migrants, susceptible d'emporter l'adhésion de la plupart de nos compatriotes. Il pourrait se présenter ainsi:
Il y a 2 sortes de migrants.
Certains vivent dans des pays qui sont sous le joug d'une dictature impitoyable. La moindre critique peut conduire à une brutale répression, voire à la peine de mort.
Dans d'autres pays, on observe une migration économique. Certains quittent leur pays pour échapper à une misère atroce.   
Concernant les premiers, il est du devoir de la France et des autres pays européens d'accueillir ces migrants et de tout faire pour les insérer dans les meilleures conditions possibles.
Concernant les migrants économiques, je pense qu'il faut  les dissuader de quitter leur pays. La raison en est que ceux qui fuient la misère sont, pour la plupart, des jeunes. Or, tout pays qui se dépossède de sa jeunesse est sur la voie du déclin, de la pauvreté, voire de la famine.
Nous avons toute chance d'être entendus si, en contre- partie, la France et ses partenaires européens,accordent aux pays de ces migrants économiques une aide substantielle.
 Pour moi, cette aide doit être prioritairement une aide agricole. Il faut leur donner le matériel agricole dont ils ont besoin, établir une étroite collaboration entre leurs paysans et des experts en agriculture européens afin de développer chez eux une agriculture écologique susceptible de faire disparaitre cette misère endémique et par voie de conséquence de réduire notablement cette migration économique, dont le rassemblement national tirait parti pour se conforter.
Ceci dit , une gauche unie pourrait avoir une chance de battre au premier tour soit le rassemblement national, soit la république en marche, mais voici  qu'un nouvel obstacle se présente avec la décision de certain gilets jaunes de présenter une liste dès les élections Européennes. Cette initiative entrainera une dislocation dans ce mouvement mais, de plus, elle débilitera la gauche unie. Un nombre appréciable d'électeurs qui auraient voté pour la gauche unie porteront leurs voix sur ce nouveau parti jaune.
Je voudrais croire, cependant, que la gauche ayant réussi à s'unir pourrait bénéficier d'une ample empathie lui permettant de se conforter vigoureusement mais je doute que cet apport soit suffisant pour figurer au second tour des législatives.

 CONCLUSION

Au terme des analyses précitées, j'ai tout lieu de penser, à mon vif regret, que le pouvoir se disputera entre le rassemblement national et le république en marche. Autrement dit, nous serons confrontés au scénario qui à conduit Emmanuel Macron au pouvoir. Une nouvelle fois, pour écarter le rassemblement national du pouvoir, beaucoup de nos compatriotes voteront, bien qu'ayant le cœur à gauche pour la république en marche, en application de la règle du moindre mal.
Je souhaite me tromper mais, je crains bien qu'il en soit ainsi.
Aussi bien, je ne trouve pour conclure cette longue dissertation, et non sans amertume, que ces quelques mots: QUI VIVRA VERRA!
Pour autant, je reste persuadé que, dans l'hypothèse de cette vraisemblable prochaine défaite de la gauche même unie, celle ci, attentive à ses erreurs, saura trouver tôt ou tard le chemin de la victoire.
Alors prendra fin cette scandaleuse coexistence entre le luxe impudent des seigneurs du capital et le mal vivre d'un grand nombre de travailleurs et de retraités.