De tout et de rien

Voici quelques notes personnelles en réaction à l'actualité et à certains événements de ma propre vie.

dimanche, avril 04, 2010

Retraites:Attention! Danger!

RETRAITES:ATTENTION DANGER!
L'actuel pouvoir vient d'essuyer une cuisante défaite, à l'issue des élections régionales, qui marque un clair désaveu de sa politique.
Pour autant, le Président de la République s'est empressé de proclamer qu'il ne changerait pas cette politique et qu'il mènerait à bien les réformes projetées, en particulier celle des retraites dont le chantier doit s'ouvrir incessamment.
Les mesures que le pouvoir semble privilégier pour cette réforme feront l'objet d'un débat avec les syndicats.Elles sont connues, pourront être exécutées sous forme isolée ou combinée, en une seule fois ou sous forme échelonnée selon un calendrier.
Visant toutes à diminuer le coût des retraites et donc à abaisser le montant des retraites perçues, elles sont, en conséquence, très inquiétantes. Elles peuvent conduire à des montages, tous fort dangereux.
Qu'on en juge:
- Recul de l'âge légal de la retraite au delà de 60 ans.
- Nouvelles augmentations du nombre des annuités pour la perception d'une retraite
pleine et entière.
- Modifications de la structure des retraites actuelles par répartition pour leur substituer des systèmes par capitalisation de type retraite par points ou par comptes notionnels.
- Alignement du secteur public sur celles du privé, et non l'inverse, pour ce qui est des pensions de réversion, par référence aussi, pour le calcul des retraites du public, aux 25 dernières années et non plus aux 6 derniers mois encore en vigueur dans le public.
Le pouvoir s'emploie déjà à justifier pareilles mesures en faisant valoir par une propagande qu'il ne manquera pas d'amplifier, que le financement des actuelles retraites n'est plus supportable en raison du nombre croissant des retraités, en raison aussi de l'allongement de l'espérance de vie.
C'est là un argument que le peuple du travail doit démonter par la voix de ses syndicats et celle des partis de gauche qui en contestent le caractère libéral. Il leur appartient d'affirmer qu'il est parfaitement possible de maintenir les retraites à leur meilleur niveau, à savoir obtention d'une retraité à taux plein, au terme de 37 années et demie d'annuités, le droit au départ à la retraite à 60 ans étant maintenu.
On peut, en effet, pour parvenir à ce juste objectif, dégager les ressources budgétaires nécessaires par, entre autres mesures, la suppression de la plupart des niches fiscales, la répression de l'évasion fiscale, l'abandon des généreuses exonérations fiscales octroyées au grand patronat, la levée du bouclier fiscal, la taxation des mouvements financiers spéculatifs et surtout par une répartition plus équitable des richesses produites entre le capital et le travail, richesses que les gains de productivités liés aux progrès technologiques ont notablement fait grandir.
Les mesures précitées ne sont, certes, guère compatibles avec les options libérales dont Nicolas Sarkozy se fait le champion.Aussi bien, la réforme des retraites qu'il envisage n'est-elle, en dernière analyse, qu'une nouvelle expression de l'ordre libéral dont il se réclame et qu'il entend perpetuer malgré le désaveu que les élections régionales viennent de lui infliger.
Néanmoins, les luttes que le peuple du travail doit poursuivre, sous l'impulsion d'un mouvement syndical rassemblé, avec le soutien des forces politiques qui lui sont favorables, peuvent contraindre le pouvoir à concéder de sérieuses concessions.

J'ai bon espoir, qu'à plus longue échéance,le rassemblement de toutes les forces progressistes de notre pays pourra conduire à l'avènement, sous condition d'une ferme récusation du libéralisme, d'un ordre politique et social soucieux d'ouvrir droit aux justes revendications du monde du travail.