De tout et de rien

Voici quelques notes personnelles en réaction à l'actualité et à certains événements de ma propre vie.

lundi, janvier 31, 2011

Le Forum de Davos

Le Forum de Davos est actuellement en cours.
Il rassemble, comme toujours et à grands frais, des chefs d'état et des dirigeants d'entreprises d'envergure mondiale.
Les risques de conflit entre les uns et les autres sont assez minces, les premiers se montrant le plus souvent assez complaisants, voire même à la solde des seconds.
L'objectif des participants est de définir la gouvernance de l'activité économique à plus ou moins longue échéance dans le cadre le plus large possible, mondial même selon les voeux de certains chefs l'état dont ceux de notre Président de la République.
Ce qui transparait le plus clairement, c'est le le caractère d'unilatéralité d'un tel Forum.
Tout se passe, en effet, comme si l'économie était la seule affaire du capital et des pouvoirs polititiques qui le supportent, comme si le peuple du travail qui poutant crée, pour une bonne part, les richesses, ne comptait guère, devait être voué à un simple rôle d'exécution, en retour d'un rémunération aussi congrue qu possible.
Les participants à ce congrès, pour la plupart en état de connivence les uns avec les autres et sourds à toute autre voix que la leur, n'ont qu'un seul objectif: renforcer le libéralisme par une exploitation toujours plus forte du peuple du travail et de nouvelles mesures visant à débiliter les forces syndicales ou politiques s'opposant à leur régime.
Ce constat appelle, à mes yeux,  un  certain nombre d'observations dont voici un bref exposé:
La gauche authentique, celle qui, à contrario des sociaux-démocrates et des écolo-libéraux, refuse de s'accomoder du libéralisme par l'apport de quelques retouches au régime actuel, doit se faire un devoir de cesser de se disperser, de céder à un vain esprit de chapelle, pour enfin s'unir.
 C'est à ce prix que cette gauche, avec l'appui des forces syndicales et surtout le renfort d'un vaste mouvement populaire, pourra bâtir, au fil du temps, un régime nouveau conforme aux aspirations du peuple du travail, répondant à des objectifs fondamentaux et prioritaires:
- imposer plus de justice sociale par un partage des richesses produites beaucoup plus équitable entre le capital et le travail.
- obtenir la participation des représentants syndicaux à la définition des stratégies économiques conduites dans les grandes entreprises.
-  restaurer une laïcité que l'actuel pouvoir a, en France, considérablement affaiblie notamment dans le secteur de l'enseignement.
- développer une grande politique écologique dans notre propre pays mais aussi, par la recherche de partenariats, à une plus vaste échelle.
Cette question écologique mérite une attention toute particulière. Une confusion doit être levée. Beaucoup de gens, y compris dans certains partis ou associations écologistes, semblent croire ou veulent faire croire qu'il est possible de mettre en oeuvre une grande politique écologique dans  le cadre du libéralisme. C'est là se méprendre ou abuser l'opinion publique. Le libéralisme a pour vocation première de dilater les profits du capital et non pas de protéger notre planète. Soyez attentifs aux travaux des différents forums de Davos. Vous verrez que les participants à ces forums ne sont guère résolus, si ce n'est par de beaux discours, à faire reculer l'énergie nucléaire ou pétrolière au profit d'énergies durables. Ils ne découragent en rien, par exemple, les recherches pétrolières sous la mer car ce sont là des créneaux qu'ils espèrent fort juteux.
Quoi qu'il en soit, retenons qu'il n'est qu'un seul chemin pour ouvrir la voie à un régime nouveau plus juste, plus humain, plus attentif à la sauvegarde de notre planète, c'est celui de l'union.