Médecine à plusieurs vitesses
Médecine à plusieurs vitesses
Ayant récemment subi une opération, j'ai dû régler deux dépassements d'honoraires, l'un de 70 € en faveur de l'anesthésiste, l'autre de 100 € au profit du chirurgien.
Certes, le secrétariat de chacun de ces médecins m'avait préalablement fait connaître l'existence de ces dépassements que j'ai donc acceptés de mon plein gré.
Bien que conformes à la réglementation en vigueur, je n'en estime, pas moins, que ces dépassements sont hautement contestables pour les raisons dont je fais état ci-dessous.
Notons, tout d'abord, que cette pratique n'offre aucune garantie de compétence supérieure, ces dépassement étant auto-décrétés par les intéressés eux-mêmes hors de tout contrôle indépendant.
Observons que ces dépassements concernent une catégorie professionnelle qui vient d'être revalorisée, les honoraires des médecins ayant été assez généreusement relevés.
Retenons enfin et surtout que ces dépassements, n'étant pas remboursés par la sécurité Sociale non plus que par la plupart des mutuelles sont, le plus souvent, à la charge des patients.
De ce fait, nombre d'entre eux, ne pouvant supporter les débours restant à leur charge, se voient privés de la possibilité de choisir un médecin non conventionné alors qu'ils auraient parfois aimé pouvoir le faire. Parfois même, dans une localité donnée et pour une discipline donnée, ne subsistent plus que des médecins non conventionnés. Dans ce cas, certains patients, dépourvus de moyens suffisants, se trouvent contraints de différer certains soins ou actes médicaux, voire même d'y renoncer.
Considérant que la santé doit être un droit prioritairement reconnu à tous, sans distinction de conditions de ressources, je ne puis que former le vœu que les syndicats se saisissent de ce problème et entament, avec le concours du mouvement mutualiste, des actions en vue d'obtenir l'abolition de ces dépassements d'honoraires, pour quelque acte médical que ce soit.
Bien que la pratique des dépassements d'honoraires tende à se généraliser parmi les médecins spécialistes, il est réconfortant de constater qu'un nombre appréciable d'entre eux n'ont pas encore adopté, à ce jour, cette formule. Peut-être ont-ils conscience qu'elle est contraire à une déontologie médicale bien comprise, sans doute sont-ils sensibles aux difficultés qu'elle entraîne pour beaucoup de leurs patients. En tout cas, il convient de saluer ces médecins comme des hommes ou des femmes qui honorent leur profession et de leur exprimer notre vive gratitude.
Faites moi part de vos commentaires
Ayant récemment subi une opération, j'ai dû régler deux dépassements d'honoraires, l'un de 70 € en faveur de l'anesthésiste, l'autre de 100 € au profit du chirurgien.
Certes, le secrétariat de chacun de ces médecins m'avait préalablement fait connaître l'existence de ces dépassements que j'ai donc acceptés de mon plein gré.
Bien que conformes à la réglementation en vigueur, je n'en estime, pas moins, que ces dépassements sont hautement contestables pour les raisons dont je fais état ci-dessous.
Notons, tout d'abord, que cette pratique n'offre aucune garantie de compétence supérieure, ces dépassement étant auto-décrétés par les intéressés eux-mêmes hors de tout contrôle indépendant.
Observons que ces dépassements concernent une catégorie professionnelle qui vient d'être revalorisée, les honoraires des médecins ayant été assez généreusement relevés.
Retenons enfin et surtout que ces dépassements, n'étant pas remboursés par la sécurité Sociale non plus que par la plupart des mutuelles sont, le plus souvent, à la charge des patients.
De ce fait, nombre d'entre eux, ne pouvant supporter les débours restant à leur charge, se voient privés de la possibilité de choisir un médecin non conventionné alors qu'ils auraient parfois aimé pouvoir le faire. Parfois même, dans une localité donnée et pour une discipline donnée, ne subsistent plus que des médecins non conventionnés. Dans ce cas, certains patients, dépourvus de moyens suffisants, se trouvent contraints de différer certains soins ou actes médicaux, voire même d'y renoncer.
Considérant que la santé doit être un droit prioritairement reconnu à tous, sans distinction de conditions de ressources, je ne puis que former le vœu que les syndicats se saisissent de ce problème et entament, avec le concours du mouvement mutualiste, des actions en vue d'obtenir l'abolition de ces dépassements d'honoraires, pour quelque acte médical que ce soit.
Bien que la pratique des dépassements d'honoraires tende à se généraliser parmi les médecins spécialistes, il est réconfortant de constater qu'un nombre appréciable d'entre eux n'ont pas encore adopté, à ce jour, cette formule. Peut-être ont-ils conscience qu'elle est contraire à une déontologie médicale bien comprise, sans doute sont-ils sensibles aux difficultés qu'elle entraîne pour beaucoup de leurs patients. En tout cas, il convient de saluer ces médecins comme des hommes ou des femmes qui honorent leur profession et de leur exprimer notre vive gratitude.
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publié par Albert @ jeudi, mars 06, 2003
