Innovations techniques et Libéralisme
Innovations techniques et libéralisme
Voici quelques jours, écoutant la radio dans ma voiture, j'ai entendu une information étonnante au sujet de nouvelles maisons que l'on construit dans les pays nordiques.
Ces maisons, appelées "maisons passives" sont dépourvues de tout appareil de chauffage.
Pour autant, par moins 21 degrés à l'extérieur, la température dans ces maisons s'élève à 22 degrés environ et par moins 2 degrés à l'extérieur, elle peut atteindre 29 degrés, l'eau chaude étant produite également par voie solaire.Par ailleurs, le surcoût à la construction n'est que de 15% environ.
J'ai, tout d'abord, cru à un canular, mais les explications accompagnant cette annonce, m'ont porté à la croire.Ces maisons sont, en effet, sur-isolées selon des techniques très innovantes.
Assurément, cette nouvelle technologie, en matière de construction, paraît riche de promesses et d'avenir. Vivre dans de telles maisons, cela voudra dire moins polluer, réaliser de substantielles économies, contribuer à libérer un pays comme le nôtre de sa dépendance vis à vis des énergies fossiles non renouvelables.
Aussi bien, ce qui m'étonne aujourd'hui, c'est que cette information soit passée quasiment inaperçue, qu'elle n'ait suscité aucune réaction.
je veux bien admettre que le flot d'information que l'on reçoit quotidiennement est si torrentiel, si étourdissant, que certaines annonces, aussi sensationnelles soient-elles, puissent échapper à l'attention. Je serais pourtant tenté de croire qu'il est d'autres raisons à cette indifférence.
Si cette nouvelle technologie est, en effet, de nature à servir l'intérêt général, elle n'en est pas moins lourde de menaces pour certaines catégories, pour les fabricants d'appareils de chauffage, mais aussi pour les grandes compagnies multinationales distributrices de gaz ou de pétrole, les unes et les autres n'ayant pas avantage à diffuser une information contraire à leurs intérêts.
Qu'on veuille bien se souvenir!
Dans les années 1970, on savait déjà qu'il était possible de se chauffer, au moins partiellement, par la voie solaire et d'obtenir toute l'eau chaude dont on pouvait avoir besoin par ce même moyen. Mais le gaz et le pétrole constituant de juteuses sources de revenus pour les catégories précitées, comme par enchantement, la promotion de cette nouvelle technologie s'est rapidement éteinte, l'état se gardant bien d'intervenir.
Je suis donc porté à croire que cette indifférence à l'égard des maisons passives procède d'un même phenomène de verrouillage.
Une fois encore, l'on ne peut que constater les dégâts qu'entraîne l'application de formules libérales que notre pays a pourtant rejetées par le référendum du 29 mai dernier. En fondant l'économie sur un marché livré aux appêtits des grandes sociétés nationales, en limitant de plus les interventions de l'État, c'est l'intérêt général qui est de plus en plus sacrifié.
Observons, une fois de plus, que seul le poids d'une opinion publique agissante, sous l'impulsion unitaire de toutes les composantes du mouvement progressiste soucieuses de rompre avec les politiques libérales, pourra faire entendre la voix de l'intéret général et mettre un terme, en autre choses, aux verrouillages que nous venons d'évoquer.
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Voici quelques jours, écoutant la radio dans ma voiture, j'ai entendu une information étonnante au sujet de nouvelles maisons que l'on construit dans les pays nordiques.
Ces maisons, appelées "maisons passives" sont dépourvues de tout appareil de chauffage.
Pour autant, par moins 21 degrés à l'extérieur, la température dans ces maisons s'élève à 22 degrés environ et par moins 2 degrés à l'extérieur, elle peut atteindre 29 degrés, l'eau chaude étant produite également par voie solaire.Par ailleurs, le surcoût à la construction n'est que de 15% environ.
J'ai, tout d'abord, cru à un canular, mais les explications accompagnant cette annonce, m'ont porté à la croire.Ces maisons sont, en effet, sur-isolées selon des techniques très innovantes.
Assurément, cette nouvelle technologie, en matière de construction, paraît riche de promesses et d'avenir. Vivre dans de telles maisons, cela voudra dire moins polluer, réaliser de substantielles économies, contribuer à libérer un pays comme le nôtre de sa dépendance vis à vis des énergies fossiles non renouvelables.
Aussi bien, ce qui m'étonne aujourd'hui, c'est que cette information soit passée quasiment inaperçue, qu'elle n'ait suscité aucune réaction.
je veux bien admettre que le flot d'information que l'on reçoit quotidiennement est si torrentiel, si étourdissant, que certaines annonces, aussi sensationnelles soient-elles, puissent échapper à l'attention. Je serais pourtant tenté de croire qu'il est d'autres raisons à cette indifférence.
Si cette nouvelle technologie est, en effet, de nature à servir l'intérêt général, elle n'en est pas moins lourde de menaces pour certaines catégories, pour les fabricants d'appareils de chauffage, mais aussi pour les grandes compagnies multinationales distributrices de gaz ou de pétrole, les unes et les autres n'ayant pas avantage à diffuser une information contraire à leurs intérêts.
Qu'on veuille bien se souvenir!
Dans les années 1970, on savait déjà qu'il était possible de se chauffer, au moins partiellement, par la voie solaire et d'obtenir toute l'eau chaude dont on pouvait avoir besoin par ce même moyen. Mais le gaz et le pétrole constituant de juteuses sources de revenus pour les catégories précitées, comme par enchantement, la promotion de cette nouvelle technologie s'est rapidement éteinte, l'état se gardant bien d'intervenir.
Je suis donc porté à croire que cette indifférence à l'égard des maisons passives procède d'un même phenomène de verrouillage.
Une fois encore, l'on ne peut que constater les dégâts qu'entraîne l'application de formules libérales que notre pays a pourtant rejetées par le référendum du 29 mai dernier. En fondant l'économie sur un marché livré aux appêtits des grandes sociétés nationales, en limitant de plus les interventions de l'État, c'est l'intérêt général qui est de plus en plus sacrifié.
Observons, une fois de plus, que seul le poids d'une opinion publique agissante, sous l'impulsion unitaire de toutes les composantes du mouvement progressiste soucieuses de rompre avec les politiques libérales, pourra faire entendre la voix de l'intéret général et mettre un terme, en autre choses, aux verrouillages que nous venons d'évoquer.
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publié par Albert @ mercredi, janvier 18, 2006
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