De tout et de rien

Voici quelques notes personnelles en réaction à l'actualité et à certains événements de ma propre vie.

dimanche, octobre 27, 2002

Général Massu
Le général Jacques Massu vient de mourir à l'âge de 94 ans.
A la tête de la 10ème division parachutiste, il avait conduit la bataille d'Alger.
En juin 2000, il avait publiquement reconnu et regretté l'usage de la torture en Algérie. Bien que tardif, ce témoignage sur l'iniquité et l'inutilité de la torture, expressif à mes yeux d'un certain repentir, est assurément louable. Au soir de sa vie, le général Massu, à sa manière, a apporté sa pierre à la lutte contre la torture qui, malheureusement, sévit encore, ici ou là, dans notre monde.
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J'ai consacré dans mon site perso une page à la torture en Algérie. Pour accéder à cette page, cliquer sur le lien en place ci-dessous.
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samedi, octobre 19, 2002


A propos de décentralisation
On parle beaucoup, en ce moment, de décentralisation
A l'initiative du Premier Ministre, on vilipende dans son entourage le centralisme Jacobin, responsable, nous dit-on, des lenteurs administratives, étouffant l'initiative locale ou personnelle, conduisant à l'inertie et l'immobilisme. Dans le même temps, on exalte les vertus de la décentralisation. M.Raffarin, non sans imagination, peaufine des formules percutantes. Il n'hésite pas à faire tinter, à tout propos, ce doux nom de république. Il s'agit de créer une république de proximité, de rapprocher les citoyens de cette même République, de permettre aux pouvoirs locaux d'agir vite et bien, de leur permettre de dénouer promptement les problèmes, d'innover avec audace.
La décentralisation n'aurait-elle donc que des vertus?
On ne saurait nier que les arguments ainsi présentés comportent une part de vérité.Cependant, la fougue du premier ministre, l'enthousiasme de ses formules ne peuvent faire oublier qu'une décentralisation excessive peut entraîner des dangers, conduire à de dangereuses dérives.
Tout d'abord, cela peut aboutir à une remise en cause de l'unité et de la cohésion nationales:
- Par l'exacerbation du sentiment régional, les régions devenant rivales, oublieuses de l'intérêt général, farouchement et égoïstement attachées à la défense de leurs seuls intérêts.
- Par la prolifération de réglementations différenciées d'une région à l'autre, d'où l'émergence d'inégalités plus ou moins profondes entre les Français, selon qu'ils habitent en tel ou tel lieu.
Certains opposants, usant d'une formulation un peu radicale, vont jusqu'a dire que l'unité nationale serait cassée et que notre pays ne serait plus qu'un conglomérat de régions disparates.
Autre danger non négligeable: un alourdissement de la fisacalité.
L' état se délestant en faveur des autorités locales d'un certains nombre de tâches pourra réduire le montant des impôts nationaux. Par contre, les contribuables subiront, à coup sûr, une explosion de la fiscalité locale et il y a tout à parier qu'ils ne seront pas, dans l'affaire, gagnants.
Il est un autre sujet d'inquiétude particulièrement préoccupant. Une décentralisation abusive ne manquera pas, en effet, de favoriser une extension des pratiques de corruption, la proximité constituant un cadre dans lequel collusions et basses combinaisons de toutes sortes peuvent fleurir en toute facilité.
Faudrait-il donc penser que toute décentralisation est maléfique?
Pour ma part, je me garde d'une approche manichéenne de ce problème. Je crois qu'il convient de trouver un équilibre entre centralisme et décentralisation, d'accorder une juste part à chacun des éléments de ce couple dialectique.
Ce que je réprouve avec force dans la politique de décentralisation que l'actuel gouvernement entend mener, c'est, en dépit ici ou là de quelques précautions oratoires, son caractère forcené, systématique. On repouse irraisonnablement le centralisme comme une tare qu'il faudrait éradiquer. On refuse de faire cohabiter centralisme et décentralisation.
De ce fait, comment ne pas redouter qu'une telle politique puisse conduire aux dérives évoquées plus haut.
Pour conclure, je voudrais rappeler que ce problème des rapports entre l'autorité centrale et les diverses autorités locales n'est pas un phénomène propre aux sociétés modernes mais qu'il est très ancien.
Si cela vous interesse, je vous signale que j'ai consacré l'une des pages de mon site perso à cette question. Pour avoir accès à cette page, il vous suffira de cliquer sur le lien en place ci-dessous.
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vendredi, octobre 18, 2002


Autres réflexions sur la fiscalité
Dans l'opposition beaucoup pensent, qu'en raison d'une évolution négative de la croissance, cette promesse ne pourra pas être honorée. D'autres estiment qu'il est possible qu'elle le soit mais au prix de lourds sacrifices essentiellement supportés par la "France d'en bas", par le recours, entre autres mesures, à une diminution du pouvoir d'achat des fonctionnaires, à une augmentation des impôts locaux, à une baisse des dépenses publiques, en particulier des dépenses sociales, les uns et les autres s'accordant à penser que cette promesse n'est qu'un acte de propagande électorale.
Le pouvoir lui-même ne parle pas d'une même voix. Le Président de la République saisit toute occasion d'affirmer que ses engagements, en la matière, seront scrupuleusement respectés. Par contre et dans le même temps, dans son entourage, des hommes de haut rang dont le Ministre de l'économie nuancent ses propos, parlent d'une necessaire rigueur, donnant à penser que ladite promesse pourrait être repoussée à des temps meilleurs.
Doute et confusion s'installent alors dans l'opinion publique.
Pour ma part, mon âge ne m'autorisant plus à être politiquement naïf, j'incline à penser que, malheureusement, les hypothèse les plus pessimistes sont aussi les plus vraisemblables.

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jeudi, octobre 17, 2002

Réflexions sur la fiscalité
J'ai réglé, voici quelques jours,le solde de l'impôt sur mes revenus de 2001. J'ai pu constater que cet impôt, conformément aux promesses de l'actuel pouvoir, avait baissé de 5%.
Il est, bien entendu, toujours agréable de voir ses impôts diminuer. Il n'empêche, qu'à la réflexion, le taux d'abaissement fiscal de 5% appliqué, de façon homogène, à tous les contribuables, ne répond pas à un véritable souci de justice sociale.
Le cadeau est substantiel, voire princier, pour les classes dorées, mais beaucoup plus mince pour les moyens et petits contribuables et que dire de ceux qui ne sont pas soumis à l'impôt, en raison de la faiblesse de leurs revenus.
Il aurait, assurément, été plus juste de réformer cet impôt particulièrement injuste que représente la taxe d'habitation, d'élever les minimas sociaux, de mettre au point un barême différencié pour le calcul de cet réduction fiscale selon un taux inversement proportionnel aux revenus des intéressés.
On affirme pour justifier ce taux homogène que cela stimulerait l'économie. Cet argument visant à effacer l'injustice que je viens d'évoquer n'est, à mes yeux, guère probant. Les contribuables fortunés, dont les besoins essentiels et autres sont déjà amplement satisfaits, ne manqueront pas d'utiliser ce surcroît de revenus à des fins plus ou moins spéculatives sans grande incidence pour l'économie et l'emploi.
Au contraire, l'application des mesures que j'ai citées plus haut, permettrait à beaucoup de gens de condition modeste d'accroître leurs dépenses pour une légitime amélioration de la qualité de leur vie quotidienne. De ce fait, l'injonction de cette masse monétaire dans le circuit économique aurait une incidence non négligeable pour l'activité économique dans des secteurs essentiels et donc des retombées favorables pour l'emploi.
Passé le petit plaisir quelque peu égoïste que j'ai éprouvé en observant un allégement sur ma feuille d'impôt, la réflexion me conduit à la conclusion que justice sociale et économie peuvent faire bon ménage.
Heureuse conclusion! Mais nos gouvernants, trop souvent oublieux de l'intérêt général, parfois trop acquis à la sauvegarde d'intérêts particuliers peuvent-ils partager, en toute circonstance, une telle conclusion?
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mercredi, octobre 16, 2002

Avant-propos
Je consignerai dans ce petit journal les pensées, sentiments et émotions que pourront m'inspirer l'actualité ou certains événements de ma vie personnelle.
Je m'efforcerai de rédiger ces notes avec sincérité et dans un large esprit de tolérance. Peu importe que vous réagissiez différemment à une même actualité. J'accepte volontiers tout débat et espère que vos réactions confrontées avec les miennes pourront alimenter un amical échange de courrier.