De tout et de rien

Voici quelques notes personnelles en réaction à l'actualité et à certains événements de ma propre vie.

samedi, novembre 04, 2006

Ecologie et libéralisme

Ecologie et libéralisme

Voici quelques jours, le Président des Etats unis, Georges bush et le premier ministre britannique Tony Blair ont dressé, presque dans les mêmes termes, un tableau alarmant, quasi apocalyptique, des dangers qui pèsent sur la planète en raison de son réchauffement.

Ils ont présenté comme inéluctable, faute d’une prompte réaction, l’engloutissement des parties les plus basses de la terre sous les eaux libérées par la fonte des glaciers de l’Antarctique.
Ils n’ont pas caché que le phénomène entraînerait la perte de nombreuses vies humaines et causerait d’immenses désordres économiques.
Ils ont appelé l’ensemble des pays de la planète à se mobiliser afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre responsables de ce réchauffement climatique, seul moyen de conjurer ce redoutable danger.
Paroles de sagesse pourrait-on dire !
Pourtant, je ne crois pas qu’il y ait lieu de les applaudir.

Ils sont, en effet, comme beaucoup d’autres chefs d’état, toutes couleurs politiques confondues, restés longtemps sourds aux appels des savants et à ceux du mouvement écologique qui, pourtant, les exhortaient à se préoccuper de ce problème sans retard.
Pour autant, je crois vain de focaliser notre attention sur leur personne. Ces défaillances dans le domaine écologique me paraissent imputables, en définitive, à l’ordre économique et social dont ils sont les tenants les plus représentatifs, à savoir le libéralisme.
Fondé sur une économie de concurrence, soumise à une réglementation aussi restreinte que possible, ce système a pour objectif essentiel de dilater les profits du capital par une rigoureuse exploitation du monde du travail.
Dans un tel cadre, tout pouvoir se réclamant du libéralisme, ne peut pas, sauf à perdre sa nature libérale, dégager les ressources nécessaires à la sauvegarde de la planète par d’amples prélèvements sur les profits patronaux. Il lui faut opérer ces prélèvements sur les ressources du monde du travail. Mais outre le fait que cela entraînerait un sérieux recul des conditions de vie de celui ci et de nouvelles inégalités sociales, ce dont le capital n’a cure, il est manifeste que les ressources dégagées seraient tout à fait insuffisantes à résoudre le problème.
On peut donc affirmer que, face à l’ampleur des dangers climatiques qui menacent notre planète, écologie et libéralisme sont largement incompatibles.
L’attention que, pour notre survie, nous sommes condamnés à porter à l’écologie nous donne, en définitive, une nouvelle raison de récuser le libéralisme.
Ce n’est pas seulement un système qui génère de plus en plus d’inégalités mais aussi un système incapable de protéger la nature de façon réellement convaincante.
Pensons y!