De tout et de rien

Voici quelques notes personnelles en réaction à l'actualité et à certains événements de ma propre vie.

vendredi, mai 07, 2004

Impasse politique

Impasse politique

Le Premier Ministre, J.P.Raffarin, s'est exprimé hier à la télévision, quelques semaines après la lourde défaite que le gouvernement a subie avec les élections cantonales et régionales.
Le gouvernement donnait depuis quelque temps des signes d'incohérence.
On ne savait plus très bien qui en était le vrai leader, la forte personnalité de certains ministres éclipsant celle du Premier Ministre.
En prenant sans doute ombrage, le Premier Ministre, au cours de cette allocution, a tenu à réaffirmer sa position de chef du gouvernement.
Fort bien! Nous retiendrons donc qu'il partage avec le chef de l'Etat la pleine responsabilité de la politique que conduit le gouvernement sous ses ordres.


Conscient, sans doute, que les Français avaient perçu le caractère anti-social de sa politique, M.Raffarin a annoncé quelques mesures visant à donner un aspect un peu moins inégalitaire à cette politique. Pour autant, cela ne saurait masquer la nature ultra-libérale de cette politique plus soucieuse des intérêts de la France d'en- haut que de ceux de la France d'en- bas, politique qu'il n'entend pas modifier, a-t-il clairement déclaré.
Cet intégrisme libéral m'inspire deux remarques:
- La poursuite d'une politique que les Français viennent de désavouer constitue selon moi un déni de démocratie.
- Cet acharnement ultra-libéral me paraît, par ailleurs, déboucher sur l'absurde.

Une telle politique renforce le pouvoir et les privilèges du capital. Elle tente de casser le code du Travail en vue d'asservir le monde du travail. Elle a pour objectif de faire en sorte que la part des richesses produites par l'activité humaine soit de plus en plus royale pour le capital et de plus en plus congrue pour les salariés.
Cette politique fondée sur la recherche du profit, peu attentive aux besoins des hommes, débouche sur un système économique absurde qui produit plus qu'il ne peut vendre.
Consommez nous claironne le gouvernement, favorisez la croissance.
Beaucoup de nos compatriotes aimeraient répondre à cet appel. Encore faudrait-il, pour ce faire, qu'ils disposent d'un pouvoir d'achat suffisant.


Ce capitalisme libéré, de plus en plus, des contrainte que nos aînés, par leurs conquêtes sociales, lui avaient imposées ne peut que favoriser l'émergence d'une société très inégalitaire ouverte aux conflits et à la violence, avec d'un côté des privilégiés vivant dans l'opulence et de l'autre un nombre grandissant de personnes perdant peu à peu une petite aisance durement acquise et une foule de personnes gagnées par la gêne, voire la pauvreté.

Souhaitons que les Français, démocratiquement par les luttes et par les urnes dénouent cette impasse et mettent fin à cette politique régressive, injuste et, en dernière analyse, douloureusement absurde.
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