De tout et de rien

Voici quelques notes personnelles en réaction à l'actualité et à certains événements de ma propre vie.

mardi, février 14, 2006

Reparlons du CPE

REPARLONS DU CPE

Dans un précédent message, intitulé " Vers un patronat de droit divin?", j'avais souligné la nocivité du contrat de première embauche pour les jeunes travailleurs.

Les lycéens et étudiants avaient d'ailleurs exprimé leur hostilité à ce contrat en participant nombreux aux manifestations du 7 février dernier.
Assurément, ils sont parfaitement conscients des dangers que représente pour eux le CPE.
En organisant aujourd'hui des manifestations dans un certain nombre de grandes villes universitaires, ils démontrent leur volonté de poursuivre la lutte contre un contrat qui les mettrait en état d'assujettissement vis à vis de leurs futurs employeurs.

dimanche, février 12, 2006

Vers un patronat de droit divin?

UN PATRONNAT DE DROIT DIVIN?

Le 7 février dernier, des manifestations ont été organisées dans toute la France pour repousser le contrat de première embauche(CPE).
Avant hier, le Premier ministre a fait passer en force ce contrat, hors débat parlementaire, par recours à l'article 49.3 de la constitution.
Avant même ces manifestations, des sondages avaient révélé que les Français étaient majoritairement hostiles à cette réforme.
A l'évidence, le gouvernement craignait qu'un débat parlementaire ne fasse encore grossir le nombre des opposants à ce contrat.
Il y a effectivement matière à protestation.
Ce contrat donne pouvoir aux employeurs de recruter de jeunes travailleurs pour une durée de deux ans et de les licencier sans le moindre motif, à tout moment, au cours de cette période.
Les travailleurs ainsi recrutés seront, en matière de sauvegarde de leur emploi, dessaisis de tout droit. Il suffira qu'ils déplaisent à leur employeur pour que ce dernier, sans avoir en quoi que ce soit à justifier sa décision, leur notifie leur renvoi. les patrons pourront donc agir à leur guise selon le seul critère de leur bon plaisir. Devenus de simples sujets, ces jeunes travailleurs subiront le fait du prince.
N'y a t-il pas lieu de parler de patronat de droit divin?
Et ce, d'autant plus que le gouvernement n'entend pas en rester là. Ce nouveau coup porté à un droit du travail qu'il a déjà sérieusement mutilé ne sera pas le dernier. L'outrecuidance que l'actuel pouvoir a affiché à propos de ce contrat de première embauche prouve qu'il est résolu, selon les voeux du patronat, à vider le code du travail de l'essentiel de son contenu.
Je veux croire que le monde du travail, avec l'appui du mouvement progressiste, saura organiser dans l'unité les ripostes propres à faire obstacle aux desseins gouvernementaux et qu'il saura aussi créer les conditions de l'avènement d'un régime politique plus favorable à ses justes intérêts.

dimanche, février 05, 2006

BOMBE ATOMIQUE


BOMBE ATOMIQUE

Le gouvernement Iranien paraît résolu à poursuivre son plan d'enrichissement de l'uranium sur son propre territoire.
Cette position inquiète fortement les États Unis mais aussi la plupart des grands pays européens. On craint que l'Iran n'utilise l'uranium ainsi enrichi à des fins militaires et qu'il ait pour objectif inavoué de fabriquer la bombe atomique.
On peut parfaitement comprendre que la prolifération de l'arme atomique représente un réel danger pour l'humanité.
Mais alors pourquoi les pays détenteurs de cette arme, si prompts à empêcher d'autres pays de se doter, à leur tour, de cette arme ne donnent-ils pas l'exemple en entreprenant, par concertation entre eux, de détruire les armes atomiques dont ils disposent?
Il me semble qu'ils pourraient alors, en bonne et meilleure justice, exiger que partout dans le monde soit respectée l'interdiction de fabriquer des armes atomiques.
Je doute, cependant, pour l'heure, en tout cas, que les pays concernés s'engagent dans cette voie.
Et pourtant, ne faut-il pas répondre à cette exigence pour assurer l'avenir de la planète?

mercredi, février 01, 2006

Histoire d'eau


HISTOIRE D'EAU

Voici quelques jours, dans le cadre de l'émission "Télé Matin", le journaliste en charge des actualités nous a fait connaître une information concernant la gestion de l'eau en France.
Le prix de l'eau dans la plupart des villes, nous a-t-il dit, est anormalement élevé.
Elle est, en moyenne, 1,5 fois plus chère que ce qu'elle coûte. Dans certaines grandes villes, son prix grimpe jusqu'à 2,5 fois plus cher que son prix de revient.
Ce même journaliste nous a également précisé que la gestion de l'eau est, le plus souvent, assurée par seulement deux grandes compagnies privées.
Pour anecdotique qu'elle puisse paraître, cette information me paraît mériter sérieuse attention.
On peut penser, au premier abord, que ces prix, largement abusifs, s'expliquent par un manque de concurrence, la gestion de l'eau dans notre pays relevant sinon d'un monopole, à tout le moins, presque toujours, d'un duopole.
On peut, en effet, penser que si la concurrence était plus nombreuse, les prix s'abaisseraient. Est-ce à dire, pour autant, que ces prix deviendraient raisonnables?
Rien n'est moins sûr.
Dans le cadre d'une économie libérale, où se pratique la liberté des prix, on sait par expérience que, bien souvent, les gros entrepreneurs s'entendent, tout en étant concurrents, pour maintenir les prix à bonne hauteur et engranger, de la sorte, de confortables profits.
L'impact du jeu de la concurrence, comme facteur de modération des prix, doit, en conséquence, être apprécié avec quelque circonspection.
Mais, à mes yeux, s'agissant de la question de l'eau, il y a plus grave que cette absence de véritable concurrence. L'eau, en effet, n'est pas une denrée ordinaire.C'est une denrée vitale, quotidiennement nécessaire, dont chacun a besoin.Il en résulte que ces prix abusifs pénalisent lourdement les gens de condition modeste et, encore plus, tous ceux qui sont affectés par la pauvreté.
De plus, la question de l'eau ne se résume pas à la seule question de son prix. Il importe, en raison de son caractère quotidiennement vital, de la distribuer en quantité suffisante en quelque lieu que ce soit, de l'assainir, de faire en sorte qu'elle réponde à une juste exigence de qualité.
C'est pourquoi, il m'apparaît inconcevable que l'on puisse abandonner, au nom du libéralisme économique, la gestion de l'eau qui est assurément affaire d'intérêt général, aux appétits de grands groupes privés dont le souci majeur, ainsi que l'attestent les prix pratiqués, est à l'évidence de dilater des profits toujours plus juteux.
En conséquence, j'estime que l'état devrait intervenir dans la gestion de l'eau sous des formes qui, sans doute, pourraient revêtir diverses formes. J'ajouterai même qu'il serait bon qu'une concertation puisse s'opérer à l'échelle internationale pour que la gestion d'une denrée aussi vitale soit assurée de façon équitable pour tous les habitants de notre planète.
Ainsi donc, cette question de la gestion de l'eau représente, s'il en était encore besoin et avec beaucoup d'éclat, un nouvel exemple de la nocivité de cet ultra-libéralisme dont la plupart de nos compatriotes font actuellement les frais.
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