De tout et de rien

Voici quelques notes personnelles en réaction à l'actualité et à certains événements de ma propre vie.

mercredi, mars 28, 2007

L'élection présidentielle: Qui croire?, Quelle perspective?

ELECTION PRESIDENTIELLE
Avec l’élection présidentielle, voici revenu le temps des discours. Tous les candidats nous promettent une société prospère, plus juste, plus solidaire. Tous se disent soucieux d’améliorer le sort des plus défavorisés.
Alors, qui croire ?
À quels critères peut-on mesurer leur sincérité ?
Il est un critère, me semble-t-il, susceptible de répondre à cette incontournable question, de jauger, en quelque sorte, le degré de fiabilité que l’on peut accorder à chaque candidat.
Je m’explique :
Nous vivons actuellement sous le régime du libéralisme, c’est à dire sous un ordre politique, économique et social dont l’objectif essentiel, dans un contexte de libre concurrence, est de faire évoluer la répartition des richesses produites dans un sens toujours plus favorable au capital, une part toujours plus royale devant revenir au patronat, une part toujours plus congrue devant être concédée au monde du travail.
Si vous en doutez, méditez ces chiffres qui permettent d’illustrer le phénomène avec un éclat tout particulier.
En 5 ans, les profits du capital ont cru de 50/% alors que, dans le même temps, les salaires ou pensions dévolus au monde du travail, n’ont maigrement augmenté que de 10%, c’est à dire selon un taux sensiblement inférieur à la hausse réelle des prix.
Il s’ensuit que les candidats qui prétendent se soucier des justes intérêts du monde du travail et plus encore du sort des plus démunis, devraient, du même coup, se démarquer du libéralisme, le condamner avec vigueur, affirmer qu’il existe des solutions alternatives aux options libérales.
Nous tenons là notre critère de fiabilité.
Amis lecteurs, prêtez une oreille attentive aux discours des candidats. Sachez déjouer les artifices du style et repérer ceux qui, non pas frileusement et du bout du lèvres, mais clairement et résolument se prononcent pour une nouvelle et plus juste répartition des richesses produites.
Si vous faites cela, vous ne manquerez pas d’être éclairés mais aussi fort déçus, en tout cas, si vous partagez cette exigence d’une nouvelle répartition des richesses.
Eclairés, parce qu’il existe parmi les petits candidats, des candidats qui sont authentiquement porteurs de cette exigence mais déçus aussi par le constat que ces derniers n’ont pas su se rassembler et, avec le concours de tous ceux qui partagent semblable conviction, faire naître un front anti-libéral que, pourtant, beaucoup appellent de leur vœux, comme préface à une véritable refondation de la gauche.
Pour ma part, je me refuse à perdre espoir. Des leçons salvatrices peuvent et doivent être tirées de cet échec comme des résultats de cette prochaine élection présidentielle.